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mon blog cinéma – carrières, hommages et critiques blog a propos pour en finir avec les super-héros (ou pas) publié 18 avril 2018 dans divagations 1 commentaire hey hey ! me revoilà ! monsieur hammond, les affaires reprennent ! je suis de retour du futur, doc !! heeere’s johnny !!! enfin… de retour après… un très long congé sabbatique ! les raisons pour lesquelles, chers lecteurs, je n’ai pas donné signe de vie sur mon blog sont trop longues à détailler ici. j’ai connu une grosse panne d’énergie, d’envie et d’inspiration. je ne m’amusais plus à écrire, et je « plantais » à répétition devant l’écriture de ce long texte thématique. trop de kryptonite, sans doute… il a fallu du temps pour recharger les batteries. autant vous prévenir : ce texte risque d’être l’un des derniers à paraître sur ce blog. celui-ci arrive bientôt à sa taille limite de stockage mémoire, et, fatalement, je ne pourrai plus l’alimenter en nouveaux textes sans toucher aux anciens (il m’a déjà fallu supprimer les moins intéressants). je continuerai le blog aussi longtemps que possible, avant de basculer sur un second. pour changer un peu de la routine, il y aura moins de critiques de films sortis – formule un peu trop prévisible, et mieux vaut changer d’approche. je pense m’orienter plutôt sur des dossiers thématiques et sur des rétrospectives de vieux classiques, comme je l’avais fait en 2015 avec la série de textes « retour vers le futur dans le passé ». donc, en quantité : moins de textes, mais plus de qualité sur le fond – enfin, j’espère ! le texte ci-dessous a été long a écrire (trop, sans doute), douloureux à « accoucher », et demeure un « work in progress ». pas d’images ni d’extraits pour le moment, j’espère pouvoir « l’habiller » un peu plus tard. il a attendu suffisamment longtemps cependant, et donc, le voici dans sa forme brute. i l ne me reste plus qu’à vous remercier et vous souhaiter une bonne lecture, et à reprendre le chemin du clavier… a bientôt ! l. f. we don’t need another hero… ils sont partout !!! les médias et la littérature les acceptent désormais, on leur consacre des essais philosophiques et de grandes expositions, tandis que l’on redécouvre que leurs géniteurs sont ou ont été des artistes fondamentaux de leurs temps. grâce aux super-héros, notre époque se trouve une mythologie prolongeant des archétypes aussi anciens que l’histoire de l’humanité, dissimulés sous des affrontements de surhommes (et de surfemmes) en cape et masque en spandex. un ancien comme moi, biberonné au superman de richard donner, devrait se réjouir. et pourtant… force est d’avouer qu’il se crée entre le spectateur cinéphile et les batman, superman, spider-man, x-men et compagnie une espèce de relation amour-haine déconcertante. comme un certain malaise devant l’étendue d’un genre jadis méprisé qui a pris le pouvoir dans la culture populaire et qui réussit autant à enthousiasmer qu’à exaspérer, selon le jour et le film… certains spectateurs les aiment, ces films, parce qu’ils sont colorés, amusants, spectaculaires et repoussent en permanence les limites de l’impossible. d’autres n’en peuvent plus, parce qu’ils semblent précisément être omniprésents, stéréotypés, répétitifs à l’excès… et qu’ils servent les impératifs commerciaux de studios / corporations plus préoccupés par les bénéfices immédiats que par la qualité artistique. les sorties régulières des mastodontes de marvel et d.c. comics ( thor ragnarok et justice league sont déjà passés quand j’écris ces lignes, black panther débarque tout juste, et les prochains sur la liste se nomment aquaman , deadpool 2 , x-men dark phoenix et infinity war ) nécessitent bien une vue d’ensemble de ces adaptations de super-héros au fil des ans. un petit avertissement au préalable : si ce type de films ne vous emballe pas, rien ne vous oblige à rester à lire ce texte, vous avez sans doute mieux à faire ailleurs. et, rappel aux fans de tout bord : l’opinion exprimée sur les films en question est uniquement celle de l’auteur ! impossible d’aborder le genre sans évoquer sa « préhistoire »… où, et quand, est apparue la première histoire de super-héros ? pourquoi cet attrait pour des êtres capables d’exploits impossibles au commun des mortels ? posez ces questions à un connaisseur des comics, il vous répondra sans doute la même chose : batman, spider-man et leurs confrères ne font que suivre une tradition mythologique aussi ancienne que l’humanité. il faudrait peut-être remonter à des sources diverses, comme la mythologie sumérienne (gilgamesh), évoquer bien sûr les mythes grecs (hercule, achille, ou les argonautes – premier groupe de super-héros avant l’heure ?), et certains récits bibliques (samson). qui sait si les enfants du moyen-âge se passionnaient pour les exploits du roi arthur, de merlin, lancelot et des chevaliers de la table ronde, avec l’enthousiasme d’un geek moderne ? plus près de nous, à l’entrée dans l’ère industrielle, on trouverait les personnages de la littérature victorienne pour plus proches modèles de ces mêmes héros et vilains : sherlock holmes, tarzan, dracula, le docteur jekyll, le capitaine nemo ou l’homme invisible (relire la ligue des gentlemen extraordinaires d’alan moore et kevin o’neill). donc, au 20ème siècle, les surhommes masqués n’ont fait que prolonger une tradition écrite et orale ancrée dans l’histoire. superman et batman, apparus en comics à la fin des années 1930, à la fin des années de la grande dépression et du new deal, ne seraient pas apparus sans ces prédécesseurs. superman, justement… faites la liste de ses particularités : un exilé arrivé sur terre dans un berceau, détenteur de pouvoirs divins, recueilli par des parents modestes, affublé d’une force extraordinaire, mais aussi d’une faiblesse particulière. tout cela fait du personnage un nouvel avatar, modernisé, de moïse, samson, jésus, ou le bouillant achille. n’oublions pas non plus le rôle joué par la littérature pulp et les feuilletons radiophoniques très populaires à l’époque, dans lesquels apparurent the shadow, doc savage, le frelon vert, flash gordon, le fantôme du bengale, prince vaillant, mandrake le magicien, john carter de mars ou conan le barbare, tous nés dans cette même période. (extrait superman 1978) c’est un oiseau, c’est un avion… pour le cinéma super-héroïque, en revanche, ce sera les vaches maigres pendant très longtemps. en dehors du sublime dessin animé superman réalisé par les frères dave et max fleischer, un modèle de dynamisme inégalé, très peu de choses…. quelques serials poussifs et fauchés consacrés à batman ou captain america dans les années 1940 font bien sourire les curieux maintenant ; ils montrent à quel point les professionnels du cinéma ne s’intéressaient pas du tout à ces personnages, relégués à d’obscurs faiseurs. la télévision, via deux séries à succès, changera à peine la donne. le superman des années 1950 avec george reeves n’intéresse plus grand monde aujourd’hui, mis à part pour la légende noire née autour de la fin de carrière de l’acteur principal. s’était-il suicidé ou a-t-il été assassiné parce qu’il couchait avec la femme du redoutable « fixer » de la mgm, edward j. mannix ? voir le film hollywoodland , où reeves est incarné par ben affleck, futur batman ! batman, justement, sera sous les feux de la rampe durant les années 1960, via une série télévisée d’une kitscherie totale et assumée, très éloignée de la noirceur du comics et des films ultérieurs. le débonnaire adam west et son complice burt ward y affrontaient des vilains surjoués par des acteurs en roue libre, et le moindre coup de poing était illustré par des bulles cultissimes ( « boom ! » , « ouch !! » , « whizz !! » )… totalement parodique (le mot exact est « camp « ), cette série a même donné lieu à un long-métrage complètement barré, avant de s’éteindre au bout de deux saisons. disons-le, toute cette préhistoire du genre laissait clairement entendre que, pour les producteurs de cinéma, les super-héros étaient, au mieux, un objet de farce, un sous